Platine vinyle Luxman PD-264.

 

La marque Luxman est Japonaise (Lux corporation 1925), elle conçoit des appareils hi-fi embarquant de l’électronique, les amplificateurs de la marque sont réputées et ont été largement distribués dans les années 80.
La platine PD264 est sortie dans la fin des années 1970 et est distribuée au début des années 80. C’est un entrainement direct guidé par Servo-Moteurs. La particularité est une platine avec un plateau en fonderie d’aluminium conséquent qui lui apporte son charme, celui-ci étant posé sur un socle fin et relativement léger (8kg). Le tourne disque possède un arrêt automatique sans retour, ce système situé à côté du pivot du bras de lecture permet le lancement du moteur appelé « Auto lift-up » lors de la descente de la cellule sur le sillon.

Révision de la Luxman.

 

La réparation ou la révision de ces modèles vintage est souvent nécessaire pour qu’elle reparte comme à l’époque. Un démontage s’impose, permettant de nettoyer les composants intégralement, en profiter pour retirer l’axe du moteur pour le laver et remettre en huile.
Il faut alors tester l’interrupteur situé dans le système de lève bras pour valider un contact franc, puis valider l’ensemble des tensions pour trouver la panne si il y a. Les plans des circuits ne sont pas difficiles à trouver (Vinyl Engine).

Le bras lui aussi est démonté, pour nettoyage mais cela permet aussi de reprendre le jeu qui se créé au sein du pivot (réglage des vis et du capot de maintien sur l’axe, on en profite pour remettre en huile). Il faut alors remonter en prenant soin de mettre les lubrifiants convenant au bon endroit ! Le pivot du « ressort » (qui contrôle la remonté de bras) doit être propre mais peu huilée pour descendre rapidement dans le fourreau, possibilité de juste mettre un peu de graisse mécanique. Pour le lève bras en lui même, il faut produire le phénomène inverse, il faut choisir une graisse à fort coefficient de viscosité pour créer du contact dans le fourreau et prolonger le mouvement du lève bras (même si celui-ci reste toujours assez brutal).
Une fois l’ensemble remonté il faut procéder aux réglages notamment avec la cellule choisie, la hauteur est fixe, il faut donc choisir un format classique et compléter avec des cales si besoin.
Les câbles seront changés avec une nouvelle alimentation et un nouveau RCA avec Neutrik, la masse est différenciée d’origine donc pas de complexité sur ce changement.

Restauration de la Luxman.

 

Il y a de multiples possibilités pour améliorer le socle de cette platine, son poids notamment est un élément qui peut être travaillé. Il s’agit d’une plinthe en mdf avec une plaque stratifiée de finition, le dessous est en Isorex de 3mm avec des inserts techniques.
Il faut reprendre cette plaque pour l’épaissir et ainsi rigidifier d’avantage la base, attention, l’épaisseur ne permet pas d’intégrer des plaques de bitumes interne ou il faudra les déposer sur le socle et pas sur la planche inférieure servant à sa fermeture.
Ensuite, le côté esthétique peut évoluer en retirant le vinyle d’origine en faveur d’un placage bois (exemple photo avec placage de Frêne).

À l’écoute : Cette platine est intéressante pour ces qualités audio, on ressent tout de suite la légèreté du bras donnant une belle fluidité au pivot. La musique prend du volume avec des cellules de début de gamme (essai avec une cellule légère aussi, Rega Bias 2), la platine gère très bien cette cellule qui peut facilement se sentir écrasée lors d’essais sur des bras plus imposants. La rotation est régulière et fidèle, silencieuse une fois la vitesse de route atteinte. Je regrette le palier moteur qui ne me semble pas assez souple malgré son nettoyage et huilage.
Selon moi, un rapport qualité / prix / charme qui vaut le coup !